Cinéma et fabulation : Les Mille et une nuits de Miguel Gomes

par Vanessa Brito
La notion de fabulation désigne, chez Deleuze, le mouvement de constitution d’un peuple. Elle fait irruption dans le cinéma vers les années 60 quand Jean Rouch et Pierre Perrault cessent de s’adresser à un réel préexistant et construisent un nouveau rapport à l’objet filmé. Au lieu de supposer la préexistence de leur «  objet  », ils lui donnent la possibilité de se constituer comme sujet, d’évaluer...
Voir sur le site du CAIRN :
https://www.cairn.info/revue-chimeres-2016-2-page-169.htm
Publié dans le numéro

Chimères n°89 - Potentialités cinémas

Dans ses analyses sur le cinéma, Gilles Deleuze s’intéresse en particulier à deux types d’image : l’image-mouvement et l’image-temps. Ce numéro parcourt le champ cinématographique pour questionner la politique des images qui l’occupe et le préoccupe : quels sont les potentiels pluriels et les formes diverses de dépassement qui existent dans le(s) cinéma(s) ? Il questionne également l’esthétisation de la politique, là où le cinéma et les images peuvent rencontrer l’aliénation, s’articuler à des formes de domination. Quelles sont les possibles implications subjectives, politiques, inconscientes, culturelles, esthétiques, conceptuelles d’un cinéma qui se crée et s’élabore en dehors des impératifs de l’industrie et du marché, selon une esthétique de la rupture, de la contestation, de l’invention d’autres rapports à la pensée, au monde et à soi ?